
Une utilisation accrue de l’intelligence artificielle
L’intelligence artificielle est sur toutes les lèvres depuis plusieurs années, et son essor aura un impact considérable sur la finance intégrée. Grâce à sa capacité à analyser d’importants volumes de données, l’IA peut identifier les schémas de fraude et prédire les risques, automatisant ainsi davantage les processus de connaissance client (KYC) et de lutte contre le blanchiment d’argent (AML). Résultat : des vérifications plus rapides et plus précises, une réduction des coûts, une meilleure conformité réglementaire et, surtout, une expérience client optimisée.
L’émergence de nouvelles solutions technologiques
À mesure que de nouveaux partenariats se forment dans le secteur de la finance intégrée, les entreprises développeront des solutions innovantes en s’appuyant sur leurs infrastructures respectives. Parmi les innovations déjà visibles, on retrouve les prêts par carte, où les remboursements sont automatiquement effectués via la carte de débit du client. Mais d’autres avancées devraient suivre, notamment dans les domaines des garanties, des paiements échelonnés ou encore des transactions automatisées.
Évolutions de la législation européenne
Dans le cadre de la création de l’Union des marchés des capitaux, la Commission européenne a présenté une proposition de système d’orientation des PME, qui obligerait les banques et prêteurs à diriger les PME vers d’autres sources de financement en cas de refus de prêt. L’objectif : inciter les institutions à ne pas rejeter systématiquement les demandes des petites entreprises au profit de prêts plus rentables. En intégrant dès maintenant des solutions financières pensées pour les PME, les banques peuvent toutefois anticiper cette réglementation, éviter d’avoir à rediriger leurs clients vers des concurrents et, en prime, améliorer leur qualité de service.
Le financement intégré au parcours client
Les fournisseurs B2B de produits et services intégreront de plus en plus le financement directement dans leurs parcours clients. En incorporant ces services au cœur de leurs propres flux, ils peuvent offrir une expérience plus fluide tout en maîtrisant davantage le parcours d’achat. Lorsque les clients peuvent obtenir un financement sans quitter la plateforme qu’ils utilisent déjà, les frictions diminuent et la satisfaction augmente. Par ailleurs, les fournisseurs peuvent exploiter les données comportementales collectées pour personnaliser davantage leurs offres et renforcer la relation client.
Une coopération renforcée entre fintechs et banques
Le rôle des banques dans le segment B2B évolue à mesure que les fintechs gagnent en importance sur des marchés de niche. De plus en plus, les banques choisissent de collaborer avec ces acteurs, en leur proposant leurs services ou en s’appuyant sur leurs technologies. La quasi-totalité des établissements traditionnels développent aujourd’hui des offres de banking-as-a-service (BaaS). Dans les années à venir, ces partenariats se multiplieront : les fintechs bénéficieront de l’infrastructure et de la conformité des banques, tandis que ces dernières pourront proposer à leurs clients des solutions plus innovantes et agiles.
Un marché B2B en pleine redéfinition Les avancées en matière de finance intégrée vont profondément remodeler le marché financier B2B. Les prochaines années verront naître de nouvelles innovations et collaborations, aboutissant à des solutions plus pertinentes, de nouvelles sources de revenus et une expérience client toujours plus fluide et intégrée. Les entreprises capables de s’adapter et de naviguer habilement dans cet écosystème émergent seront celles qui s’imposeront durablement dans le futur paysage de la finance intégrée.